L’action des coiffeurs est prévue aujourd’hui à 12h15 La menace d’une fermeture pèse sur 74% d’entre eux

• Les coiffeurs mèneront une opération coup de poing devant leur salon aujourd’hui à 12h15;
• Les coiffeurs veulent réouvrir leur salon aussi rapidement que possible;
• 81% ont déjà été approchés par leurs clients pour poursuivre leur profession en dehors de leur salon.

Gand, le 5 décembre 2020 – La situation devient préoccupante pour les coiffeurs. C’est pourquoi ils ont décidé de mener aujourd’hui une action ludique de protestation pacifique. Ils ont exprimé leur profonde déception à l’annonce de la fermeture prolongée de leur salon. Selon une enquête menée par Coiffure.org, 74% d’entre eux considèrent que la crise actuelle représente une menace pour la poursuite de leurs activités. Les mesures de soutien mises en place en Flandre et en Wallonie sont hélas insuffisantes pour couvrir leurs frais fixes. A Bruxelles, les aides sont toujours au point mort. Les coiffeurs veulent réouvrir leur salon aussi rapidement que possible. Par ailleurs, ils souhaitent des aides excédentaires pour leur permettre de survivre à la crise. Une enquête basée sur l’avis de 1 840 coiffeurs rapporte que 81% d’entre eux ont déjà été approchés par leurs clients pour les coiffer à huis clos en toute discrétion.

Aujourd’hui, les coiffeurs mèneront une action de protestation ludique pour témoigner que l’heure est grave. Il n’est plus minuit moins une, mais déjà midi quart. A cette heure précise, ils coifferont une tête de mannequin en rue, devant leur salon. Il s’agit d’une action de sensibilisation positive. Ils invitent tous leurs clients à les soutenir en utilisant le hashtag #jeveuxmoncoiffeur.

81% des coiffeurs ont déjà été approchés par leurs clients pour les coiffer à huis clos

Une enquête réalisée par Coiffure.org auprès de 1 840 coiffeurs, barbiers et spécialistes du cheveu a montré que 81% des coiffeurs ont déjà reçu une proposition de coiffure à domicile ou à huis clos. 74% d’entre eux reconnaissent que la crise actuelle constitue une menace de taille pour leur entreprise. C’est un chiffre alarmant.

De plus, 34% des coiffeurs ne vendent pas de produits en période de confinement et 51% quasi pas. En d’autres mots, 85% d’entre eux n’engrangent pas de revenus durant le lockdown, contrairement au secteur de l’horeca. Ceux qui réalisent des ventes de produits arrivent à se constituer un peu d’argent de poche. En effet, le métier de coiffeur nécessite de l’émotion et de la créativité, c’est une profession qui relève du service aux particuliers. La vente de produits y est accessoire.

Les coiffeurs ont hâte d’exercer à nouveau leur profession

Les coiffeurs ont pris toutes les mesures de sécurité nécessaires pour assurer la protection de leurs clients et de leur propre personne. Cela a nécessité des investissements. En Allemagne, aux Pays-Bas, au Luxembourg et en France, les salons de coiffure et les barbiers sont ouverts. «S’il ne nous est pas permis de réouvrir rapidement, les gens passeront les frontières», déclare Jef Vermeulen, Président de Coiffure.org. «Dans notre pays, nous sommes de plus en plus confrontés à une concurrence déloyale, notamment de la part de réfugiés qui sont prêts à coiffer pour une croûte de pain, probablement dans des conditions moins sécurisantes que celles que nous proposons. Sans compter que rien ne prouve que le coronavirus se contracte chez le coiffeur, au contraire. Nous demandons donc instamment au gouvernement de nous permettre de réouvrir nos salons et de prendre des mesures pour lutter contre la concurrence déloyale», conclut M. Vermeulen.

L’augmentation des mesures de soutien à concurrence de 30% du chiffre d’affaires pour couvrir leurs frais fixes

Les mesures de soutien flamandes (le «mécanisme de soutien flamand») et wallonnes sont insuffisantes pour compenser les frais fixes des coiffeurs. En Région de Bruxelles-Capitale, il n’y a pas encore d’aides prévues, tout au plus une vague promesse qu’elles seront mises en place.

Coiffure.org fait appel aux autorités fédérale et régionales afin qu’elles prévoient des mesures de soutien à hauteur de 30% du chiffre d’affaires du salon réalisé l’année précédente au cours de la même période. Décembre est un mois où les coiffeurs réalisent deux fois plus de d’activités qu’en temps normal. De plus, les coiffeurs demandent une diminution de la TVA sur les services et l’annulation de l’ONSS du quatrième trimestre 2020, étant donné que leur salon a été fermé durant un trimestre (si l’on compte le confinement du printemps).

«Le gouvernement a décidé que la survie des entreprises saines sera assurée. C’est le moment de le prouver! Nous craignons qu’une vague de faillites ait lieu en janvier. En effet, les coiffeurs doivent payer à ce moment-là les acomptes sur les congés payés de leur personnel ainsi que l’ONSS de leur personnel pour le quatrième trimestre de l’année. Ils doivent aussi régler la facture d’ONSS du printemps pour lequel ils ont reçu un report. Or, ils n’ont plus d’activités, donc plus de rentrées. Rien de surprenant par conséquent que 74% d’entre eux estiment que cette crise constitue une menace pour leur activité», explique Jef Vermeulen.

Aux rédactions

Samedi 5 décembre à 12h15, les coiffeurs mèneront une action pour témoigner de leur volonté de reprendre leurs activités. Ils coifferont un mannequin en rue, devant leur salon. Nous vous proposons une interview avec un coiffeur de votre région.
Nous demandons à tous les journalistes d’insérer et de partager dans tous vos articles notre hashtag #jeveuxmoncoiffeur.

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Ou vous souhaitez (en tant que journaliste) recevoir les résultats
de cette enquête? Veuillez contacter Elsie Van Linthout chez Luna
via elsie@luna.be, au +32 475 26 01 03.

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