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Communiqué de presse

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Rapport ‘Net Zéro’ : 58 % des entreprises sondées au niveau international réduisent la com’ sur leur transition climatique

Parallèlement au rapport, CO2logic dresse le bilan
de l’engagement climatique des entreprises belges

Bruxelles, le 17 janvier 2024 – CO2logic et South Pole (sa maison-mère), formant le plus grand fournisseur indépendant de solutions climatiques et développeur de projets carbone au monde, publient aujourd’hui les résultats du nouveau rapport Net Zéro, basé sur les données de 2023. Cette 4ème édition, fondée sur une enquête indépendante, comprend les informations de plus de 1400 cadres spécialisés dans la durabilité ou la responsabilité sociétale des entreprises (RSE), provenant de 14 secteurs et 12 pays. L’étude analyse comment les entreprises proactives dites « engagées en faveur du climat » évoluent vers les émissions nettes zéro et les défis auxquels elles font face.

  • Pour la première fois, l’enquête confirme que la tendance à ne pas communiquer dite du « greenhushing » s’étend à presque tous les secteurs industriels.
  • Malgré cela, la grande majorité (81 %) des entreprises déclarent que la communication sur le Net Zéro est bénéfique pour leurs résultats financiers.
  • Cependant, près de la moitié (44 %) de toutes les entreprises sondées trouvent que s’exprimer est plus difficile qu’auparavant, attribuant cela e.a. à des réglementations changeantes.

Si 92% des entreprises cotées dans le monde n’ont pas d’engagement public en faveur du Net Zéro, un petit groupe significatif d’entreprises « engagées en faveur du climat » redouble d’efforts en matière d’action climatique.

En effet, le rapport annuel Net Zéro, basé sur les données collectées par le prestataire indépendant Sapio pour CO2logic et South Pole, présente des conclusions encourageantes: la grande majorité des entreprises «engagées en faveur du climat» affirment avoir fixé un objectif Net Zéro et indiquent que cet objectif est essentiel à leur succès commercial. La demande des clients est le principal moteur de leur action climatique. Pour ce groupe d’entreprises averties, le Net Zéro semble être une pratique intégrée et considérée comme incontournable. Dès lors, on pourrait s’attendre à ce que ces entreprises communiquent fièrement sur leur action climatique. Cependant, l’enquête révèle une contradiction de taille qui pourrait retarder les efforts collectifs en faveur du Net Zéro. L’enquête montre que le « greenhushing » est désormais la nouvelle norme.

La tendance croissante du “greenhushing”

Le rapport indique que la majorité des entreprises interrogées, soit 9 des 14 secteurs majeurs, de la mode à la technologie, en passant par les biens de consommation courante, réduisent activement leurs communications sur le climat. Même les entreprises les plus écologiques pratiquent le «greenhushing».

Parmi toutes les entreprises sondées au niveau international, la plupart (81 %) d’entre elles précisent être convaincues que la communication sur leurs engagements Net Zéro peut être bénéfique et impacter positivement leurs résultats financiers. Près de la moitié (46 %) de toutes les entreprises interrogées citent notamment la demande croissante des clients en matière de durabilité et la prévention des risques liés au changement climatique au sein de leurs chaînes d’approvisionnement (39 %) comme enjeux stratégiques de développement, les incitant à s’engager sur la voie du Net Zéro. Pourtant, plus de la moitié (58 %) de celles-ci estiment qu’il est de plus en plus difficile et risqué de communiquer sur leurs plans d’actions, et prévoient délibérément de réduire leur niveau de communication sur le sujet.

Eric Dierckx Head of Climate Strategies chez CO2logic déclare: «Il existe ainsi un décalage frappant entre la valeur perçue de la communication climatique et la volonté des entreprises de communiquer largement sur le sujet. Cette tendance est préoccupante car l’action des entreprises qui prennent des mesures réelles encourage les autres à suivre leur exemple.»

«Pour sa part, la Belgique n’est certainement pas en manque d’entreprises ambitieuses en termes de lutte contre le changement climatique. Malgré une tendance regrettable vers le « greenhushing » de nombreuses entreprises préfèrent être dans l’action. En Belgique, on préfère souvent ne communiquer que sur ce que l’on maîtrise parfaitement. Je pense cependant que c’est une phase de transition des entreprises vers une communication plus structurée guidée par une réglementation exigeant plus de transparence. J’ose espérer que cette retenue passagère servira d’élan pour aller plus loin dans les années à venir » ajoute-t’il.

Comment expliquer ce silence sur l’action climatique?

Avec l’évolution du contexte réglementaire, et notamment l’entrée en vigueur prochaine du cadre de reporting européen de la CSRD, les entreprises de tous secteurs vont devoir communiquer de manière concrète sur leurs stratégies de transition, via la publication d’un reporting extra-financier sur leurs engagements sociaux, environnementaux et de gouvernance. Ces nouvelles politiques sont pourtant souvent citées comme l’une des raisons principales de cette tendance au «greenhushing», les entreprises n’étant pas confiantes dans leur capacité à s’adapter et ne voulant prendre aucun risque en matière de communication externe.

Parmi les 58 % des entreprises interrogées qui ont déclaré réduire leur niveau de communication externe, plus de la moitié (57 %) ont en effet cité la modification de la réglementation et/ou des exigences accrues de l’industrie en matière de reporting environnemental et de communication comme la principale raison de cette diminution. Cela a été suivi de près par un examen plus approfondi de la part des clients (45 %) et
le manque de données suffisantes pour étayer les déclarations (43 %). Une attention accrue des médias est une préoccupation majeure pour 41 % des répondants, tout comme l’absence de directives claires de l’industrie sur la communication des revendications climatiques (41 %). La pression et l’examen des investisseurs sont classés comme la raison la moins importante en moyenne, 38 % des entreprises la
citant comme une raison de réduire leurs niveaux de communication externe sur les efforts climatiques.

En dépit de la tendance du «greenhushing», le rapport montre que l’action climatique des entreprises mûrit. Ce silence pourrait donc signifier le calme avant la tempête réglementaire qui obligera prochainement toutes les entreprises à communiquer sur leur empreinte et leurs progrès en matière de transition.

La détermination des entreprises sondées dans leur engagement Net Zéro

Malgré la prévalence confirmée du «greenhushing», l’étude montre que les entreprises sondées restent engagées sur une trajectoire Net Zéro (pour 83 % d’entre elles) et investissent au-delà de leurs chaînes de valeur dans des actions de décarbonisation concrètes (pour 81 %). Plus de trois quarts (76 %) affirment en outre augmenter leurs budgets pour atteindre leurs objectifs Net Zéro et la grande majorité estime qu’elle est «sur la bonne voie» pour atteindre ces objectifs (81 %, contre 67 % en 2022).
Une partie significative de toutes les entreprises sondées considère que la réalisation effective de leur objectif Net Zéro est «aussi difficile qu’attendu» (45 %) et près d’un quart déclare que c’est «moins difficile» (23 %). Fait intéressant, la majorité de ceux dans le secteur pétrolier et gazier estime que l’atteinte de leur objectif Net Zéro a été «aussi difficile qu’attendu» (53 %).

Outre la demande du marché et des clients (46 %), 39 % de toutes les entreprises sondées ont cité la nécessité d’une meilleure surveillance des risques liés à la chaîne d’approvisionnement comme l’un des principaux moteurs des objectifs Net Zéro, suivi de près par la future-proofing de leurs organisations contre les chocs externes (37 %).

Toutefois, l’enquête montre que de nombreuses entreprises se sont engagées sur la voie du Net Zéro, avec des dates cibles très optimistes d’ici 2030 ou antérieure à cette échéance. Et bien que nous constations une multiplication encourageante d’objectifs scientifiques définis, il est essentiel pour les entreprises de prendre en compte qu’ atteindre ces objectifs nécessitera une action concertée de l’ensemble de leur chaîne de valeur et de veiller à ce qu’elles se préparent consciemment à cela.

Où en sont les entreprises belges ?

Parallèlement au rapport, CO2logic dresse le bilan de l’engagement des entreprises belges. Eric Dierckx observe que : «Concrètement, 135 entreprises belges (toute taille confondues) sont engagées sur un trajet SBT (de l’angl. Science Based Targets) dont 89 ont déjà un objectif validé par le Comité Technique de l’initiative SBT. Parmi ces 89 entreprises, 76 s’engagent sur un objectif visant à réduire leurs émissions selon une trajectoire compatible avec un réchauffement climatique moyen de +1,5 °C maximum. La norme SBT requiert de réduire de moitié les émissions de l’entreprise d’ici 2030, sans obligation de neutralisation des émissions résiduelles, et encourage les entreprises vers un objectif Net Zéro à long terme (avant 2050). En outre, 34 entreprises belges se sont engagées sur un trajet Net Zéro mais seulement 6 ont un objectif Net Zéro validé. Le Net Zéro est plus contraignant car impose la réduction des émissions de 85 à 90 % d’ici 2050 sur l’ensemble de la chaine de valeur, et l’obligation de neutraliser les émissions résiduelles avec des solutions de captation du CO2 (qu’elles soient basées sur la technologie ou la nature). Enfin, 3 entreprises ont arrêté leur engagement

Le top 5 des secteurs les plus engagés en Belgique est :

  • Transformation des aliments et boissons (17 entreprises),
  • Services professionnels (12 entreprises),
  • Immobilier (10),
  • Logiciels et services (10),
  • Services financiers (8).

Parmi les 89 entreprises qui ont un objectif SBT validé : 63 % sont des PME, 35 % des grandes entreprises et 2 % des organisations financières. Parmi celles qui sont engagées sur un trajet de validation d’un objectif SBT, 83 % sont des grandes entreprises, 9 % des PME, et 9 % des institutions financières. D’ici fin 2025, 69 grandes entreprises sur 135 soit 51% devraient avoir un objectif SBT validé.» conclut-il.

Eric Dierckx
Photo Eric Dierckx, Head of Climate Strategies chez CO2logic

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À propos de CO2logic

Situé à Bruxelles, CO2logic a rejoint le South Pole Group en 2021, formant le plus grand fournisseur indépendant de solutions climatiques et développeur de projets carbone au monde. Ensemble, ils conseillent et soutiennent les entreprises et les institutions du monde entier dans la définition et la mise en œuvre de stratégies de durabilité ambitieuses et intégrées pour relever le défi climatique. CO2logic est spécialisé dans le calcul, la réduction et la compensation des émissions de CO2. CO2logic est certifié B-Corp.

Pour de plus amples informations: co2logic.com/fr