O Flower of Scotland

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Il y a quelques jours, les Ecossais ont donc dit non par référendum à leur sortie du Royaume-Uni et à leur indépendance. Sa très gracieuse majesté, la Reine Elizabeth II et son premier ministre David Cameron ont poussé un énorme ouf de soulagement. L’ « empire », qui s’étendait jadis sur la moitié de la planète, ne va pas se réduire à peau de chagrin. Nous ne ferons pas ici l’analyse politique du vote des Ecossais. D’autres l’ont déjà abondamment commenté. Par contre, il est intéressant de revenir en quelques lignes sur l’aspect communicationnel de la campagne qui a opposé partisans du oui et du non.

55,3% en faveur du non. Ca peut paraître beaucoup lorsque l’on sait que, quelques jours avant le vote, des sondages donnaient parfois le oui vainqueur. Cependant, ça reste très peu. En effet, il ya trois ou quatre mois à peine, le non était donné largement au-dessus des 60% voire des 65%. Quelle pourrait être alors l’explication pour un revirement sinon une évolution aussi rapide ? Le champion olympique de tennis, Andy Murray, par ailleurs d’origine écossaise, en a donné un très bon aperçu en un seul tweet, vite repris et retweeté par des milliers de twittos.

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Les partisans du non ont en effet mené une campagne de communication négative et très agressive qui in fine a bien failli se retourner contre eux. Pendant de longs mois, sûrs de leur victoire, ils ont constamment dénigré, méprisé, dans leurs interviews ou leurs publicités, leurs adversaires favorables à l’indépendance. Les tenants du non ont ainsi accumulés les clichés sur les Ecossais : junkies aux subventions provenant de Londres, incapables de s’en sortir seuls. Résultat : les indécis, indignés, ont commencé à pencher de plus en plus vers le camp du oui qui s’est vu renforcé dans la dernière ligne droite. Dans la panique, David Cameron a dû faire des promesses de très importantes concessions pour plus d’autonomie pour l’ensemble des 4 nations composant le Royaume-Uni. Des concessions qu’il n’aurait jamais dû faire sans cette campagne de communication complètement ratée car dénigrante.

La communication est une arme merveilleuse mais aussi à double tranchants. Bien utilisée, elle permet de se faire connaître, de se développer, d’améliorer son image mais a contrario, elle peut aussi facilement se retourner contre vous. Laissez-nous vous donner un conseil. Dans votre communication, il vaut toujours mieux parler de vous et mettre en avant vos propres projets. Parler de l’autre, même négativement, c’est lui faire de la publicité gratuite, le mettre sous les projecteurs et lui donner la possibilité de présenter sa vision. Pas vraiment l’objectif que vous visiez, non ?