Enquête européenne VAN IN: les enseignants ont bien emboîté le pas du digital

• 87% des enseignants ont demandé à leurs élèves de s’exercer ou d’exécuter des tâches numériques;
• 79% des enseignants ont donné des leçons à distance à toute leur classe;
• 80% des enseignants ont consacré plus de temps à la préparation des cours à distance qu’à celle des cours ordinaires.

Mont-Saint-Guibert, le 24 août 2020 – VAN IN, le principal éditeur éducatif en Belgique, annonce les résultats d’une vaste enquête * concernant les effets du coronavirus sur la manière d’enseigner. Les résultats indiquent que les enseignants ont surmonté certaines difficultés pour poursuivre l’apprentissage de leurs élèves pendant la période du coronavirus. Pour citer un exemple : 87% des enseignants européens ont demandé à leurs élèves de s’exercer ou d’exécuter des tâches via une plateforme numérique. En Fédération Wallonie-Bruxelles, ce chiffre s’élève à 64%. La grande question qui est maintenant sur toutes les lèvres est de savoir dans quelle proportion l’enseignement poursuivra sur cette lancée numérique l’année scolaire prochaine.

Sanoma Learning, la maison-mère de l’éditeur éducatif et leader incontesté des plateformes numériques d’apprentissage VAN IN, a lancé début juin, donc en pleine période de crise sanitaire, une enquête européenne auprès des enseignants du primaire et du secondaire. L’objectif de l’enquête était de mesurer les effets du coronavirus sur la manière d’enseigner.

La numérisation s’est accélérée dans l’enseignement européen durant la période du coronavirus. L’utilisation de Wazzou, la plateforme numérique dédiée à l’enseignement primaire, est passée de 16,6K utilisateurs uniques durant l’année scolaire 2018-2019 à 72K utilisateurs uniques pour l’année scolaire 2019-2020. Sur toute l’année scolaire – du 1/9 au 30/6 – 25,8M d’exercices ont été fait. Pour 2018-2019 4,9M d’exercices ont été fait. Udiddit, la plateforme destinée à l’enseignement secondaire, est passée de 11,9K utilisateurs uniques en 2018-2019 à 34,6K utilisateurs uniques en 2019-2020.

• La comparaison de l’utilisation des outils numériques dans l’enseignement, avant et pendant la période corona, concernant les enseignants les ayant utilisés au moins une fois par semaine, montre notamment que:
• la proportion des cours à distance dédiés à l’ensemble de la classe est passé de 17% à 79%;
• le nombre d’enseignants qui ont demandé à leurs élèves d’effectuer des exercices ou des tâches sur une plateforme numérique a progressé de 59% à 87%;
• le nombre d’enseignants qui ont eux-mêmes enregistré des webcasts a évolué de 7% à 35%;
• avant la période corona, 17% des enseignants ont transmis du matériel d’apprentissage via des posts par e-mail alors que durant la période corona, ce chiffre s’est élevé à 56%;
• l’utilisation de tests numériques a augmenté de 13% à 27%;
• l’utilisation de vidéos pédagogiques est passée de 46% à 70 %.

Résultats comparatifs avant et durant la période corona dans l’enseignement francophone belge*

Les techniques utilisées pendant et avant la période corona, chez nous, sont en effet fondamentalement différentes. Les chiffres concernant l’enseignement francophone sont toutefois indicatifs et non représentatifs.

• 64% des enseignants ont demandé à leurs élèves de réaliser des exercices ou des tâches sur une plateforme numérique;
• 44% respectivement des enseignants interrogés ont répondu qu’ils ont donné des cours à distance à toute leur classe, contre 16% antérieurement;
• 66% des enseignants ont envoyé du matériel pédagogique par courriel, comparativement à 27% avant la crise du corona ;
• 16% des enseignants ont envoyé du matériel pédagogique via courrier postal, contre 10% avant la période corona ;
• 21% d’entre eux ont enregistré une webcast, comparativement à 11% avant la période corona.

Concernant les outils et le matériel utilisé, 21% des répondants ont affirmé avoir procédé à des tests numériques, comparativement à 18% avant la crise. 38% des répondants ont travaillé avec des vidéos explicatives, comparativement à 29% avant la crise corona.

Winfried Mortelmans, CEO chez VAN IN déclare: «L’enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles a fortement accéléré l’utilisation des outils numériques pendant la période du coronavirus. Les enseignants ont bien évidemment été mis à contribution. La majorité d’entre eux s’est rapidement mise à la page, mais ce ne fut pas pour autant une sinécure. Ce qu’ils ont accompli est spectaculaire. Nous constatons toutefois un retard par rapport à la moyenne européenne dans certains domaines. Il est important d’emboîter pleinement le pas du numérique. Les outils digitaux représentent une valeur ajoutée importante pour les enseignants. Ils leur permettent entre autres d’alléger leur charge de travail, de se différencier et de faciliter les corrections. Et pour les étudiants, les plateformes numériques peuvent être d’une grande aide pour s’exercer à la maison ou en classe.»

Le sondage a également mis en lumière le ressenti des enseignants par rapport à l’organisation de leurs différentes tâches avant et pendant la période du coronavirus. Voici notamment les domaines dans lesquels les enseignants ont éprouvé davantage de difficultés que d’habitude:

• enseigner à toute la classe (75% des enseignants ont trouvé cela plus difficile) ;
• évaluer les résultats des exercices et des tests numériques effectués par les élèves (plus difficiles à évaluer pour 67% des enseignants) ;
• inciter les étudiants à passer des tests ou des examens (73% d’entre eux ont trouvé cela plus difficile) ;
• inciter les élèves à effectuer des exercices ou des tâches (71% des enseignants ont trouvé cela plus difficile).

On a également demandé aux enseignants combien de temps d’après eux les élèves ont consacré à l’école en ligne et à leurs devoirs. 59% des enseignants de l’enseignement francophone estiment que leurs élèves y ont consacré moins de temps qu’en temps normal. 19% estiment que c’était plus qu’avant.

67% des enseignants ont estimé que leur temps de préparation des leçons à distance a été supérieur à celui consacré en temps « normal ». Pour 14% des enseignants, il a été inférieur.

«Nous pensons que combiner le numérique avec l’instruction en classe, et en particulier en faisant jouer leur valeur ajoutée respective, est le moyen idéal pour parvenir à construire le meilleur des mondes», ajoute Winfried Mortelmans. «Nous lançons donc un appel chaleureux aux écoles pour qu’elles continuent à utiliser la force du numérique de la bonne manière. Ainsi, la qualité de notre enseignement s’en trouvera encore améliorée», conclut-il.

Résultats européens comparés à ceux de la Fédération Wallonie-Bruxelles

Il est frappant de constater que dans notre enseignement francophone, nous constatons un retard par rapport à la moyenne européenne concernant la forme la plus courante de numérisation de l’enseignement, et plus particulièrement concernant la réalisation des tâches ou des exercices en ligne par les élèves. En Fédération Wallonie-Bruxelles, c’était le cas pour 30% des enseignants avant la période corona, contre 59% en moyenne dans tous les pays interrogés. Durant la crise corona, 64% des enseignants y ont eu recours dans notre région, contre 87% en moyenne dans les pays interrogés, et 89% en Flandre, ce qui constitue un retard évident.

En ce qui concerne les techniques utilisées pendant et avant la période corona, 17% des enseignants européens ont déjà donné des cours à distance à toute une classe avant la période corona. En Fédération Wallonie-Bruxelles, 16% le faisaient déjà, ce qui représente donc un pourcentage équivalent à la moyenne européenne. Nous avons enregistré moins de webcasts en Belgique pendant la crise corona (21%) qu’en Europe (35%). D’autres matériaux pédagogiques ont également été envoyés via e-mail : 66% dans l’enseignement francophone contre 56% en Europe. Nos enseignants ont également envoyé plus de matériel pédagogique via des courriers postaux (16% contre 9% en Europe).

Les vidéos pédagogiques ont été beaucoup moins utilisées par la Fédération Wallonie-Bruxelles qu’en Europe durant la période du coronavirus (38% contre 70% en Europe). Les résultats avant la crise (29%) ont également été moins élevés que la moyenne européenne de 46%.

Concernant la soumission de tests numériques, nous ne sommes que légèrement en deçà de la moyenne européenne de 27 % avec un pourcentage de 21% contre 27%. En Europe, 13% des enseignants en moyenne utilisaient déjà cette fonction ante corona, contre 18% en Fédération Wallonie-Bruxelles. Nous avions donc une longueur d’avance ici mais nous n’avons pas surfé sur la vague numérique durant la crise du coronavirus.

Moins d’enseignants francophones qu’en Europe considèrent la charge de travail de l’enseignement à distance plus élevée

Lorsque nous comparons le nombre d’enseignants, pendant la crise corona et avant, qui ont trouvé leur travail plus difficile, nous constatons par exemple que:

• 67% des enseignants francophones ont eu davantage de difficultés que d’habitude à évaluer les exercices/tests numériques des élèves, contre 59% des enseignants européens ;
• 75% des enseignants considèrent qu’il est plus difficile que d’habitude d’enseigner à l’ensemble de la classe, soit un nombre similaire à la moyenne européenne qui est de 77%.

En moyenne, 59% des enseignants de l’enseignement francophone estiment que leurs élèves ont consacré moins de temps à l’école et aux devoirs en ligne que d’habitude. Ce chiffre est identique à la moyenne européenne.

Plus d’enseignants européens (80%) que d’enseignants bruxellois francophones (67%) ont passé davantage de temps à la préparation des cours à distance, contrairement à la période ante corona.

*À propos de l’enquête corona auprès des enseignants

L’enquête a été menée entre le 3 et le 10 juin auprès de 5 300 enseignants au total, dans 11 régions d’Europe, dont la Flandre et la Fédération Wallonie-Bruxelles. 30 000 enseignants par région en Belgique ont été invités à répondre à l’enquête.

En Flandre, le taux de réponse a été de 5,5% (1 649 réponses, 73% issues de l’enseignement primaire et 27% de l’enseignement secondaire); en Fédération Wallonie-Bruxelles, il s’est élevé à 0,2% (73 participants, 21% émanant de l’enseignement primaire, 75% de l’enseignement secondaire et 12% de l’enseignement supérieur). En Flandre, les résultats sont donc représentatifs. Le groupe de répondants de la Fédération Wallonie-Bruxelles a été le plus petit et ses résultats ne sont donc qu’indicatifs. Pour les résultats concernant l’enseignement néerlandophone dans notre pays, nous vous invitons à consulter le communiqué de presse en néerlandais.

Les autres localisations européennes où l’enquête a été menée sont la Flandre, la Fédération Wallonie-Bruxelles, les Pays-Bas, la France, l’Allemagne, la Finlande, la Suède, la Norvège, la Pologne et l’Espagne (tant les professeurs de catalan que d’espagnol). Dans ce communiqué de presse, lorsque nous évoquons les résultats européens, nous visons les résultats pour l’ensemble de ces pays.

Vous souhaitez de plus amples informations ou une interview ? Ou vous
souhaitez (en tant que journaliste) recevoir les résultats de cette enquête ?
Veuillez contacter Elsie Van Linthout chez Luna
via elsie@luna.be, au +32 2 658 02 70 ou encore au +32 475 26 01 03.

À propos de VAN IN

VAN IN est le principal éditeur éducatif en Belgique et fait partie de Sanoma Learning, une division du groupe finlandais Sanoma.

L’entreprise s’appuie sur l’investissement enthousiaste de ses 180 collaborateurs et de nombreux auteurs. Elle développe des solutions didactiques innovantes, en Flandre comme en Wallonie. VAN IN propose une gamme de plateformes digitales: Bingel (NL)/Wazzou (FR) pour l’enseignement fondamental et Diddit (NL)/Udiddit (FR) pour l’enseignement secondaire. Elle s’est spécialisée dans le domaine de l’apprentissage adaptatif et le recours à la technologie pour soutenir les enseignants et les élèves.

Les éditions VAN IN ont vu le jour en 1833. Elles sont implantées à Wommelgem, Gand et Mont-Saint-Guibert.

Pour plus d’informations: https://www.vanin.be/fr.