APEG: Les effets des attentats: le secteur du gardiennage a enregistré 9,7 % de croissance en 2016

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APEG: Les effets des attentats: le secteur du gardiennage a enregistré 9,7 % de croissance en 2016

  • Le secteur (enfin) reconnu comme partenaire à part entière de la chaîne de sécurité
  • Coûts croissants à cause des pics dans la demande
  • 10,2 % de personnel en plus
  • 13,7 % de formations en plus

Bruxelles, le 30 mai 2017 – L’Association Professionnelle des Entreprises de Gardiennage (APEG) a enregistré une croissance de 9,7 % en 2016 par rapport à 2015. Il s’agit de la conséquence des attentats qui ont touché la France et la Belgique fin 2015 et en 2016. Le bénéfice opérationnel a légèrement baissé, passant à 3,4 % du chiffre d’affaires, contre 3,5 % en 2015. La demande en surveillance des marchandises et en contrôle des personnes a augmenté. D’autre part, les banques ont moins fait appel aux entreprises de gardiennage. L’effectif des entreprises de gardiennage a augmenté de 10,2 % ou 1297 ETP. Fait remarquable : 31 % des personnes employées en 2016 avaient plus de 45 ans. Effectivement, le secteur du gardiennage est un important employeur et recruteur de travailleurs de plus de 45 ans, dont de nombreuses personnes peu qualifiées. Pour finir, le secteur du gardiennage a activement investi dans de nouvelles technologies, afin de pouvoir employer les personnes de façon plus ciblée.

2016 est l’année au cours de laquelle, d’une part, les activités des entreprises de gardiennage ont été respectées sur une base beaucoup plus large et, d’autre part, le secteur a été reconnu comme partenaire à part entière par les différentes parties de la chaîne de sécurité. «L’an dernier, nous nous sommes rapidement adaptés aux conditions changeantes du marché et de la sécurité», explique Danny Vandormael, Président de l’APEG. «Nos agents se sont montrés très flexibles. Nous avons convaincu par notre professionnalisme et avons bien collaboré avec les services publics de sécurité. Cela a largement profité à notre image. Nous en sommes contents, car nous avons consenti de très importants investissements en matériel et en formation au cours des dernières années. Pour l’Europe, c’est d’ailleurs en Belgique que le profil des agents de gardiennage est le plus soigneusement vérifié», ajoute encore Danny Vandormael.

Chiffre d’affaires + 9,7%, bénéfice en baisse par rapport à 2015

Avec un chiffre d’affaires de 726,6 M€, le secteur a connu, comme l’on s’y attendait, une belle croissance en 2016: +9,7% par rapport aux 662M€ de 2015. Le résultat d’exploitation a évolué un peu moins que proportionnellement dans le même sens, et a atteint +3,4 % du chiffre d’affaires, contre 3,5% en 2015.

En 2016, les institutions de formation des membres de l’APEG ont donné pas moins de 656054 heures de formation, soit 13,7 % de plus qu’en 2015. Cela revient, sur une base annuelle, à 374,9 ETP ou 2,6% de l’effectif total. Cette hausse est due aux pics soudains dans la demande de services de gardiennage après les attentats.

«La hausse inattendue de la demande après le 22 mars a entraîné des frais plus que proportionnels», souligne Danny Vandormael. «Il faut miser davantage sur le recrutement, la formation et l’achat de matériel supplémentaire;  les heures de travail irrégulières et supplémentaires coûtent plus cher; etc. C’est pourquoi le bénéfice a évolué moins que proportionnellement. À l’automne 2016, malgré le niveau de menace persistant à 3, la demande a de nouveau baissé. Il y a probablement eu une certaine accoutumance au niveau de menace, qui était pourtant toujours de 3», conclut Danny Vandormael.

En recourant temporairement à du personnel de gardiennage supplémentaire, les organisations ont clairement voulu donner un sentiment de sécurité accru par le biais de mesures ‘visibles’. À plus long terme, une approche plus structurelle sera opportune, comme des agents de gardiennage supplémentaires combinés à plus de ressources et de technologie. L’APEG stimule ses membres à opter pleinement pour de nouvelles technologies innovantes  et à les proposer en combinaison avec des agents de gardiennage. La mise à disposition de drones avec opérateurs, par exemple pour des manifestations sportives, en est un exemple.

Hausse inégale par secteur

Le nombre de clients a légèrement augmenté. Ce sont surtout les clients existants qui ont acheté plus de services. Le chiffre d’affaires moyen par client s’élevait à 51 478€ en 2016, contre 48,076€ en 2015. La demande a par exemple connu une hausse significative dans le secteur du transport. Les services fournis aux aéroports, aux ports et aux gares ferroviaires ont augmenté de 43,8%. Ce secteur est désormais le troisièmeacheteur des membres de l’APEG, après les services publics et l’industrie, avec 16% du chiffre d’affaires total. Cette demande a augmenté en réaction aux attentats qui ont touché la France et la Belgique.

Les banques ont acheté 1,1% de services en moins, à cause du nombre d’agences bancaires classiques qui continue à baisser et de la diminution des transports de fonds. La part des banques dans le chiffre d’affaires des membres de l’APEG est passée de 12,4% en 2015 à 11,2% en 2016. Elles sont désormais le quatrième secteur le plus important pour les membres de l’APEG.

La distribution (grossistes) est un autre secteur important. La demande y a augmenté de 8,7%, pour atteindre 9,8% du chiffre d’affaires dans le secteur. Il est intéressant de constater que la demande d’agents de gardiennage lors d’événements a augmenté de 30,8 %, pour atteindre 1,8% du chiffre d’affaires total.

En termes d’activités, la majeure partie du chiffre d’affaires vient de la surveillance de marchandises (68,6%). La surveillance et le contrôle de personnes arrivent en deuxième position (18,5%). Il s’agit de la surveillance du comportement des personnes, par exemple pour l’accès à un endroit. Les transports de fonds ferment le trio de tête avec 11,6%.

Le secteur mise activement sur des technologies innovantes combinées à des personnes.
Outre l’engagement de nombreuses personnes supplémentaires, le secteur du gardiennage investit aussi activement dans les nouvelles technologies, afin de pouvoir employer les personnes de façon plus ciblée.

La technologie permettant de travailler avec des opérateurs à distance via des caméras par exemple pour constater le vol en magasin et guider l’agent de gardiennage vers le voleur dans le magasin plutôt que de prévoir la présence physique d’inspecteurs de magasin (agents de gardiennage) en nombre suffisant pour observer le comportement de tous les clients, illustre ce type d’application. D’autres exemples sont les rondes virtuelles à l’aide de caméras, réalisées par des opérateurs dans les centrales de surveillance, ou encore l’ouverture et la fermeture de portes ainsi que l’activation et la désactivation de systèmes d’alarme à distance.

L’utilisation des rayons X pour contrôler les sacs des visiteurs est une autre application. Jusqu’il y a peu, cette technologie était uniquement utilisée dans les aéroports. Aujourd’hui, elle est de plus en plus courante, par exemple dans les tribunaux. Le secteur du gardiennage fournit une solution complète, comprenant la technologie et les personnes.

Activement à la recherche des plus de 50 ans

Le secteur du gardiennage est un secteur axé sur l’humain. Pas moins de 1297 ETP, soit 10,2%, sont venus renforcer les rangs des membres de l’APEG en 2016. En ce qui concerne l’emploi en 2016, 16,8% des collaborateurs sont dans la catégorie d’âge 18-25 ans, 52% avaient entre 26 et 45 ans, et 31,1% plus de 45 ans. En partant du principe que les membres de l’APEG représentent plus de 90% de l’emploi dans le secteur, cela signifie qu’au moins 1441 ETP sont venus grossir les rangs de tout le secteur du gardiennage.

«Nous nous mettons activement en quête de personnes de plus de 45 et 50 ans, que nous occupons en combinaison avec des plus jeunes», explique encore Danny Vandormael. «Le but est toujours d’employer des gens rapides et bons dans l’action physique avec d’autres personnes plus posées. Nous nous efforçons d’atteindre un bon équilibre entre les groupes d’âge et entre rapidité et maturité. Les plus de 50 ans qui ne peuvent par exemple plus exercer leur métier en raison de problèmes physiques trouvent ainsi une deuxième opportunité de carrière chez nous.»

Autre fait intéressant: 83% des personnes employées ont uniquement un diplôme de l’enseignement secondaire. 10,1% des personnes n’ont qu’un diplôme issu de l’école primaire. Il y a une légère hausse du nombre de travailleurs avec au moins un diplôme de l’enseignement secondaire (89,9%) par rapport aux travailleurs ayant uniquement un diplôme de l’enseignement primaire.

En 2016, 15,3% des personnes occupées par les membres de l’APEG étaient des femmes, soit 0,3 % de plus que l’année précédente.

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Jelle Couder, Jelle@luna.be, 0496 83 01 72

Note aux rédactions :

Les chiffres susmentionnés s’appliquent aux membres de l’association professionnelle APEG, mais sont représentatifs de tout le secteur.

À propos de l’APEG

L’Association Professionnelle des Entreprises de Gardiennage (APEG) est la fédération représentative des employeurs pour le secteur du gardiennage privé. Les membres de l’APEG représentent plus de 90% du marché belge du gardiennage et emploient plus de 90% du nombre total d’agents de gardiennage dans le secteur.